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Structure Souffle

A propos de la pièce
 

Pour ce projet Myriam Gourfink a choisi d’explorer en profondeur un élément central des danses de couples : le contrepoids. Les huit interprètes créent une structure solidaire, mouvante, élastique et dépendante de chacune, en tension permanente, qui donne à voir le vide qui se forme et se déforme entre les corps.
S’étendant à l’horizontale, s’érigeant à la verticale, se projetant dans le plan sagittal, les danseuses visitent leur kinésphère, cet espace proche qui s’étend jusqu’à l’extrémité de leurs doigts et pieds tendus dans toutes les directions. La structure qu’elles forment collectivement explore elle aussi sa propre étendue : en se dilatant ou se rétractant, elle rend visible et quasi tactile ce qui est le premier mouvement du corps : le souffle.

Comme toujours chez Myriam Gourfink, les mouvements des danseurs sont motivés et guidés par le souffle. Les souffles des danseuses se rencontrent et s’allient, de sorte qu’ils forment une structure commune permettant à la danse de surgir – d’où le titre de la pièce. Le corps prolonge ensuite le souffle, le déploie dans l’espace, le rend palpable.
Structure Souffle est conçue pour s’adapter à différents contextes : une version plateau, qui proposera un point de vue frontal au spectateur, sera organisée de sorte que la structure des corps dansants évolue par rapport au public, afin qu’il puisse en avoir une lecture riche et multiple. Dans une version in situ, les spectateurs seront invités à circuler librement autour de l’aire de représentation, choisissant eux-mêmes leur point de vue et pouvant à tout moment décider d’en changer. À la structure première élaborée avec les huit interprètes s’ajoute en déclinaison, selon la durée souhaitée, plusieurs modules en duos, quatuors etc. : c’est ainsi le lieu lui-même, et ses singularités, qui créeront la dramaturgie d’un Structure Souffle unique.

Le projet musical qui accompagne la pièce chorégraphique n’est pas tant une « composition musicale » dans l’acceptation habituelle de cette idée, c’est-à-dire une durée donnée dans laquelle on peut reconnaître ou discerner une architecture, mais plutôt la tentative de construction d’un monde (sonore) autonome et évoluant selon ses propres causalités. L’impression visée est celle d’un paysage sonore fait d’incessants, bien qu’extrêmement lents changements. Le pari artistique de la partie musicale de Structure Souffle est de créer un monde à partir des seuls outils électroniques, qu’ils soient digitaux et informatisés, ou bien plus simplement analogiques et contrôlés à la main, au jugé, assujettis à l’imparfait geste humain. Cette pensée du monde sonore doit pouvoir s’adapter à toutes les variations, tant dans la durée que dans l’occupation architecturale, que pourra prendre le projet chorégraphique, avec à chaque fois comme seul vecteur de transmission entre le mouvement et la vibration de l’air, le musicien tentant d’influer sur les possibles de la construction sonore, sur sa structure.

(extrait du site web de la Compagnie Myriam Gourfink)

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Cette partition est en cours de réalisation, avec le soutien du Ministère de la Culture (dispositif Aide à la recherche et au patrimoine en danse du Centre National de la Danse) et de la Compagnie Loldanse-Myriam Gourfink.

Téléchargement libre à venir

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